Nous avons beaucoup entendu parler de la réforme des retraites bien souvent dans une confusion de chiffres, entre les dates de report, de départ à la retraite, les pourcentages de calcul du montant de la prime et le nombre de bénéficiaires qui seront perdants ou gagnants de cette réforme et qui dans les deux cas, auront la chance d’en bénéficier à 64 ans.

Mais nous entendons peu parler de la réforme de la pension de réversion, vous savez cette partie de la retraite dont aurait pu bénéficier l’assuré décédé (salarié ou fonctionnaire) et qui est versée à l’époux (se) et/ou ex-époux (se) survivant€ sous conditions d’âge et d’invalidité. Et bien sachez-le ! Les conditions de versement de la pension de réversion vont changer avec la réforme des retraites.

Aujourd'hui. Les conjoints ou ex-conjoints peuvent percevoir une pension de réversion, sous réserve de certains critères. Ceux-ci varient selon les régimes de retraite : âge minimal du bénéficiaire (55 ans ou 60 ans souvent), ressources maximales (20.862 euros pour le régime général par exemple), non-remariage obligatoire… Sans oublier le pourcentage même de la réversion : 50 % (fonctionnaires)
à 60 % (Agirc-Arrco).

Demain. La réversion dépendra des revenus du couple, donc des conjoints obligatoirement encore mariés, avant le décès, retenus à hauteur de 70 %, déduction faite de la pension du survivant.
Elle ne pourra être perçue par le conjoint survivant obligatoirement retraité qu'à partir de ses 62 ans, soit 7 à 12 ans plus tard qu'actuellement. Le divorce entraînera sa suppression (il reviendra au juge aux affaires familiales de l'intégrer ou non dans la prestation compensatoire).

Par exemple : Pour un couple de salariés avec 6.500 euros de pensions de retraite (4.000 euros pour le mari + 2.500 euros pour l'épouse), la femme percevra 2.050 euros de réversion (6.500 euros × 70 % = 4.550 euros - 2.500 euros) au décès de son mari, mais le mari n'aura que 550 euros (6.500 euros × 70 % = 4.550 euros - 4.000 euros) au décès de sa femme.