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Déployé à partir des années 2000 dans l’ensemble des secteurs, le LEAN, qui signifie littéralement « maigre »se revendique de l’amélioration des conditions de travail après le taylorisme et le fordisme, qui sont les deux modèles d’organisation du travail créés en milieu industriel au 19ème siècle, pour optimiser le temps et la performance du travail par la division des tâches.

Partant du principe que la valeur créée dans l’entreprise se trouve sur le terrain, dans l’atelier, là où sont produits les biens et les services, le LEAN promettait une avancée en matière d’ergonomie des postes, de management de proximité et de l’expression des salariés, avec pour ambitions de proposer de meilleures conditions de travail à tous les salariés.

Si l’intention était louable, force est de constater que le LEAN comme les autres modèles, n’est pas transposable tel quel d’une entreprise à une autre. Aucune organisation du travail est déterminée à l’avance par un modèle qui aurait fait ses preuves ailleurs. De bonnes conditions de travail dépendent en partie de la façon dont l’entreprise a déployé un modèle d’organisation avec les enjeux auxquels il répond, le dispositif dans lequel il s’inscrit et les arrangements dont il fait l’objet. Le LEAN n’existe pas en tant que tel mais s’enracine dans l’existant.

Il faut donc dépasser le modèle pour mieux définir les enjeux de performance et de conditions de travail en sortant de ce qui est prescrit et en s’adaptant au contexte et aux besoins de chaque entreprise.

Source :  http://fr.slidesshare.net

Travail et management n° 351 – Septembre/octobre 2013. Pages 2 à 16